Marievah -2- évidences ?

"Nul ne peut atteindre l'aube sans passer par le chemin de la nuit" (Kalil Gibran)



Marievah savait pourtant que les fleurs c'est périssable, que le contenu du vase se transforme en lui-même, que la plus jolie tête se disloque, que le feuillage se délite ; oui, Marievah le savait ...
Il a fallu que le sourire de Marievah se fige, que son regard devienne d'une fixité d'incompréhension devant de nouvelles évidences, jusque là ignorées. Marievah est devenue froide, toute froide et roide de stupeur.
A cet instant , Marievah a su que sa route devenait chemin de cailloux ; quoi de plus normal : pour chaque fleur, elle récolterait une pluie de pierres. L'expression " être retourné" prit alors tout son sens : l'intérieur de son être affleura vers l'extérieur, sa peau n'offrait plus la douce barrière censée la protéger ; le souffrance prit corps, prit son corps, violemment et inexorablement. Marievah ne serait jamais plus la même, évidence ?